Dieux contre Dieu

Dieux contre Dieu

(Golemanas/ Obispo)

 

Qui est ce Nazaréen

Qui fait des pieds et des mains

Au nom d’un Dieu qui est le tien ?

Et cette rumeur quelle est-elle ?

Qu’elle ne vienne pas donner des ailes

A ton bon peuple, à tes fidèles !

 

Que comptes-tu faire de la clameur

Qui pointe du doigt « l’oppresseur » ?

Épargne-moi cet imposteur !

Parc’que ton Dieu, Caïphe

Ton Dieu, c’est bien lui le fautif !

Son pouvoir est inoffensif !

 

Contre Saturne et Jupiter

Contre Vulcain, dur comme le fer

Mercure et Mars, Dieu de la guerre !

Alors dis-moi, Grand Prêtre

Ton Dieu comprend-il sa défaite ?

 

Devant la beauté de Vénus

L’ivresse éternelle de Bacchus

Ou sous les flèches de Phébus !

Un seul Dieu, es-tu sérieux ?

Cela me paraît prétentieux !

 

Quant à ce Nazaréen

Tant que la Judée m’appartient

Va et brise-lui les reins !

Je ne le veux pas dans mes murs

Je n'veux ici aucun murmure

Juste l'écho de mon armure.

 

Je te rappelle que tu es là

Parce que je veux bien de toi

Un conseil, ne me déçois pas !

Et puis ton Dieu, Caïphe

Moi je le trouve bien chétif

Et tellement peu compétitif !

 

Face à L’amour de Cupidon

Au grand royaume de Pluton

Ou la protection de Junon !

Et maintenant Grand Prêtre

Es-tu prêt à l’admettre ?

Par la faucille de Cérès

Par la noblesse de Diane chasseresse

Et par Minerve, sage déesse !

Un seul Dieu n’est pas sérieux

Et pour un seul homme, c’est trop peu !

 

Souviens-toi quand tu te couches

Qu’il soit clair à ton réveil

Qu’un rebelle contre Rome

Est toujours un rebelle

Même s’il n’a que Dieu à la bouche !

Surtout s’il n’a que Dieu... à la bouche !

 

Contre Saturne et Jupiter

Contre Vulcain, dur comme le fer

Mercure et Mars, Dieu de la guerre !

Alors dis-moi Grand Prêtre ton

Dieu comprend-il sa défaite

 

Par la faucille de Cérès

Par la noblesse de Diane chasseresse

Et par Minerve, sage déesse !

Un seul Dieu n’est pas sérieux

Pour un seul homme, fût-il son fils,

C’est trop peu, c’est trop peu,

 

Un seul Dieu contre mes Dieux

Pour un seul homme, fût-il son fils,

Son fils

C’est trop peu!